Les carnets de route


Carnet n°11 : Livingstone...Windhoek

Botswana du 20 au 26 février 2004

Bonjour tout le monde,

Après la Zambie, et les chutes Victoria, je suis parti pour le Botswana. Le seul poste frontière entre les deux pays se trouve sur le fleuve Zambèze. J'ai ainsi eu le droit à un petit tour de ferry de 15 minutes. Le poste frontière était très calme et aucune suractivité n'était visible. Je n'ai eu aucune difficulté à faire tamponner mon passeport... depuis le début du voyage je n'ai eu des problèmes qu'à la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal. Moi qui appréhendais de ce côté là, c'est une des bonnes surprises du voyage!

C'est donc tout tranquillement que j'ai atteint Kasane, la première ville côté Botswana. La ville se résume à une rue principale avec un supermarché bien fourni, des magasins de chaussures et de vêtements qui n'ont rien à envier à ceux que l'on trouve en France, et la banque nationale. Le niveau de vie est plus élevé que dans la majorité des pays africains mais une grande partie de la population n'en profite pas... Les transports en commun n'étant pas très développés, le meilleur moyen de se déplacer reste le stop. Il n'est donc pas rare de trouver une dizaine de personnes à tendre le bras à la sortie des villes. J'ai donc fait comme tout le monde... Malgré le faible nombre de voitures, il n'est pas trop difficile d'être pris. Il faut dire que la plupart des conducteurs demande une participation (il y a presque une tarification officielle) ce qui leur permet d'arrondir les fins de mois.

J'ai quitté Kasane pour Nata en voyageant à l'arrière d'un pick-up avec 10 autres personnes... On est parti sous le soleil mais après 15 minutes de route et l'observation d'un éléphant sur le bord de la chaussée (simple détail...), on a essuyé une belle averse orageuse. Une dame a gentiment mis une couverture à la disposition de tout le monde et les 10 personnes ont tenté tant bien que mal de s'abriter dessous. Cela a permis de limiter les dégâts, mais l'avantage dans ces pays chauds, c'est que le soleil revient vite et 15 minutes plus tard, j'étais bon pour me remettre une couche de crème solaire!

Les distances entre les villes sont très importantes et vous pouvez faire 200 km sans croiser un village ou une habitation. En plus, le Botswana est un pays très peu peuplé (1.6 millions d'habitants pour un pays plus grand que la France) et la croissance de la population est freinée par un taux de mortalité élevé en raison du SIDA.

Arrivé à Nata, un monsieur m'a gentiment invité à planter ma tente dans la cour familiale pour la nuit. J'ai donc dormi au milieu des cases au toit de chaume et aux murs peints. La famille vit sans électricité ni eau courante mais à mon arrivée, deux téléphones portables traînes sur la natte installée à l'extérieure...

Avant de gagner la Namibie, j'ai fait une halte à Maun, ville située juste au sud du Delta de l'Okavango, en espérant pouvoir aller admirer ce superbe site naturel. Mais sans 4x4 et devant le prix des excursions, je me suis contenté d'une ballade à Sochobe, joli petit village situé à quelques km du Delta... mais encore trop loin pour que je puisse en profiter.

Pour la fin de la semaine Botswanaise, j'ai longé la limite ouest du Kalahari pendant deux jours avant d'atteindre la Namibie. Il y a beaucoup de choses à voir au Botswana et il faudra que j'y retourne un jour avec plus de temps et plus sous...

A très bientôt

Benoît