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Les
carnets de route
Carnet
n°6 : Bamako... Ouagadougou
Ouagadougou, Burkina Faso, le dimanche 04 janvier 2004. Coucou la compagnie, J’ai donc réalisé mes 41 heures de train sans problèmes et avec un réel plaisir ! Le train a quitté Dakar le dimanche à 14h et j’ai foulé le sol de Bamako à 7h30 le mardi matin! Entre temps, j’ai pu admirer de superbes paysages, notamment après la frontière malienne. Mais surtout le trajet fut riche en rencontre. C’est un véritable train africain... voir international ! Dans le wagon (un vieux wagon des chemins de fer français ; il y avait encore la carte de France dans le couloir !), on pouvait y rencontrer des sénégalais, des gambiens, des maliens, des béninois, des guinéens, une américaine, un sud-africain... Chacun sachant que le voyage va être long, les discussions ne tardent pas à s’engager et c’est ainsi que j’ai fait la connaissance d’André de Dakar et de Fred, un français de la Drome avec qui on s’est découvert une connaissance commune. Du coup, je n’ai pas vu le temps passer ! Et puis le train fait de nombreuses pauses où l’on peut descendre boire un thé africain et manger des brochettes ou du riz sauce. Une fois sur Bamako, je rêvais tout de même d’un bon lit ; c’est ce que m’ont offert Noëmie, Dominique et Mathieu Leclerc dans leur belle villa. J’ai ensuite passé deux jours en leur compagnie avant de retrouver F.O.H. et Ingrid chez Anna, toujours à Bamako. Ca m’a fait bien plaisir de retrouver des amis sur la route et de flâner dans les marchés de la ville avec eux. Le centre ville est un immense marché à lui tout seul et les rues grouillent de gens, d’ânes, de voitures. Il est également courant de croiser dans les rues des villes d’Afrique de l’ouest, des enfants mendiants. Ce sont pour la plupart des enfants confiés par leur famille à un marabout en échange d’une éducation religieuse. L’éducation se résume alors à l’apprentissage par cœur du coran pendant deux heures tout les jours. Et le reste du temps, les enfants traînent dans les rues pour ramener des sous au marabout. En plus des nombreux problèmes d’hygiènes et de promiscuité dans lesquels ces enfants vivent, ils n’ont surtout aucune formation et aucun avenir. Je suis ensuite parti pour le nord du Mali où après une pause à Ségou sur les bords du Niger, j’ai pu admirer la mosquée en banco (terre séchée) et le marché haut en couleurs de Djenné. Les villages du Mali sont vraiment superbes avec pour la plupart, des maisons en banco et de nombreux greniers à mil. Mon séjour malien s’est terminé dans le pays Dogon où j’ai fait une randonnée de trois jours avec Dolo, un guide fort sympa. Il m’a ainsi fait découvrir de nombreux villages avec leurs cases à palabre, la hutte du Hogon (le vieux du village), les greniers à mil. J’ai aussi goûté la bière de mil qui ne vaut pas le cidre ! Et puis surtout le spectacle qui est offert en haut des falaises du pays Dogon vaut le détour à lui tout seul ! De la brousse et quelques dunes à perte de vue avec les villages et les anciennes maisons de Tellem à vos pieds ! Ces derniers ont été chassés par les Dogons au 14ème siècle et leurs habitations troglodytes perchées dans la falaise, servent maintenant de sépultures aux Dogons. Les Tellems sont les ancêtres de pygmées actuels et vu la taille des entrées des maisons, on le croit sans problèmes! Le trajet vers le Burkina s’est ensuite fait sans trop de problèmes si l’on ne tient pas compte du taxi-brousse qui a failli partir en pièces détachées lors du passage un peu rapide sur une bosse de la piste... 2h30 de réparation en pleine nuit... le ciel étoilé était superbe !
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© B. Bithorel |